Comment devenir courtier en crédit professionnel ?
Embrasser une carrière de courtier permet de couvrir de nombreux secteurs (banque, immobilier, assurance, travaux, etc.).
Pour devenir courtier, il faut être franchisé ou créer sa propre entreprise et, dans certains cas, suivre des démarches spécifiques.
Qu’est-ce qu’un courtier
en prêt professionnel ?
En tant qu’Intermédiaire en Opérations de Banques et Services de Paiement (IOBSP), le courtier en crédit professionnel fait le lien entre un ou plusieurs établissements financiers et des professionnels qui cherchent à faire financer leurs projets.
Les missions du courtier
En tant qu’expert en prêt professionnel, le courtier doit être incollable sur les questions d’ordre bancaire, financier et juridique, afin d’informer et de conseiller ses clients. Il doit donc être capable de :
- Comprendre et connaître,
- Développer son réseau et ses compétences,
- Comparer les offres et négocier avec les partenaires financiers,
- Accompagner, conseiller et informer ses clients
Le métier de courtier en France
Selon l’APIC (Association Professionnelle des Intermédiaires en Crédits), 37 % des crédits ont été souscrits avec l’aide d’un courtier en 2020, contre 29 % en 2015. Une hausse qui semble due à l’évolution de la réglementation, qui tend à professionnaliser le métier et permet d’asseoir la confiance des clients.
Sur la même période, l’ORIAS (Organisme pour le Registre unique des Intermédiaires en Assurance, banque et finance) recense un bond de 25 % des immatriculations en raison de l’émergence de nouveaux acteurs. Une tendance que l’on observe également chez nos voisins européens et notamment en Italie, en Belgique, en Allemagne et au Portugal.
Quelles sont ses obligations ?
Le métier de courtier en prêt professionnel est réglementé et encadré par le Code monétaire et financier. À ce titre, les nouveaux courtiers ont un devoir de formation depuis 2013. Ils doivent en outre être immatriculés à l’ORIAS, qui tient le registre unique des intermédiaires.
Qu’ils soient indépendants ou franchisés, les courtiers ont également des obligations administratives telles que la souscription d’une assurance en responsabilité civile professionnelle et l’enregistrement au Registre du Commerce et des Sociétés en cas de création d’entreprise.
Courtier indépendant ou franchisé ?
Au début de sa carrière, souvent par manque de trésorerie et d’expérience, les courtiers ont tout intérêt à devenir salariés franchisés. Cela leur permet de continuer à se former tout en exerçant leur métier.
Ensuite, le courtier en prêt professionnel peut devenir indépendant. Il doit alors créer son entreprise qui peut prendre différentes formes juridiques :
- EI (Entreprise Individuelle),
- EURL (équivalent de la SARL, mais avec un seul associé),
- SASU (équivalent de la SAS, mais avec un seul associé).
Attention, la forme juridique de l’entreprise détermine la fiscalité du courtier en tant qu’entrepreneur, et donc son mode d’imposition (en savoir plus sur notre article dédié).
Se former au métier de courtier
Il n’existe pas une seule formation courtier prêt pour professionnel. De nombreux candidats se forment d’abord à l’immobilier, à la finance, au secteur bancaire ou juridique avant de se spécialiser.
Quel diplôme ?
Devenir courtier en prêt professionnel implique une capacité professionnelle IOBSP. Le courtier ou futur courtier doit donc détenir un diplôme national de niveau 5, se former sur le terrain pour acquérir de l’expérience (au moins 6 mois, avant de pouvoir être immatriculé à l’Orias) ou à défaut, suivre une formation auprès d’un professionnel du financement ou de l’assurance comme Finc’Up, et justifier d’une réussite de plus de 70 % lors de l’examen.
En savoir plus sur notre article sur les étapes d’une immatriculation à l’ORIAS.
Les qualités requises
Pour s’épanouir en tant que courtier prêt professionnel, qu’il s’agisse d’une première expérience ou d’une spécialisation, il faut avant tout avoir un bon sens commercial et être à l’aise avec la négociation. Il faut en outre être réactif afin de donner entière satisfaction aux clients, pédagogue et flexible. Le sens de la communication et de l’écoute complète le tout.
Les mandats et la rémunération
La réglementation des courtiers en prêt professionnel est traitée dans l’article L 519-1 du code monétaire et financier.
Courtier : quelle rémunération ?
Le courtier en financement professionnel a deux façons de se rémunérer :
- En tant qu’apporteur d’affaires, il reçoit une commission bancaire dès qu’un prêt professionnel est accordé. Le montant de cette commission est encadré par la convention signée entre les deux parties, mais il correspond généralement à 1 % du montant financé.
- Il peut également être considéré comme conseiller auprès des entreprises et voit alors sa rémunération varier. Il peut facturer différentes missions selon les tâches qui lui sont confiées, comme des frais de dossier, de montage financier, d’analyse ou de mandat de recherche.
Qu’est-ce qu’un IOBSP ?
Les courtiers en prêt professionnel sont considérés comme des intermédiaires en opérations de banque et en services de paiement (IOBSP). Une profession régie par le Code monétaire et financier qui distingue quatre catégories :
- Les courtiers immatriculés au registre du commerce et des sociétés, qui sont mandatés pour une activité relative aux opérations de banque et en services de paiement,
- Les mandataires exclusifs qui ne travaillent qu’avec un établissement de crédit ou un établissement de paiement,
- Les mandataires non-exclusifs qui travaillent avec plusieurs établissements de crédit ou établissements de paiement,
- Les mandataires d’intermédiaires.
Sauf sous certaines conditions, les IOBSP ne peuvent pas cumuler plusieurs catégories. La formation suivie dépend du mandat souhaité.
Pour aller plus loin, découvrez nos formations pour devenir courtier en crédit IOBSP.